Je suis artisan-rédacteur, une plume sur un clavier qui virevolte en toute liberté. Aucun pilote automatique pour obéir à une instruction promptement dite. Je cherche mes mots, les mots justes, et rien ne me rend plus heureux que de les trouver, enfin, alors que je les avais juste au creux de la main. J’aime l’écriture à la sueur, à l’instinct, parfois fluide, parfois pénible, cela titille ma fibre de compétiteur. Dans cette difficulté, une fois franchie, je me remplis d’un plaisir qui nourrit mon épanouissement au quotidien.
Écrire, c’est dribbler, jongler et danser avec les mots ! Un corps à corps qui m’impose de prendre de la hauteur en tant que rédacteur, journaliste et auteur. C’est savoir prendre des chemins de traverse aussi, pour booster un texte à 100 Mhz. Mais plus que tout, écrire c’est oser, se révolter, convaincre ou faire rêver. C’est être audacieux et équilibriste, sans craindre le vide de la page blanche, si redoutée par le rédacteur-parapentiste.
J’aime au contraire écrire sans filet, sans qu’une intelligence artificielle n’y ajoute son grain de sel au risque de me couper les ailes. Je prends mon pied, sans faire d’entorse à mes valeurs, en injectant quelques pincées de jeux de mots, de la poésie et des sonorités. Sans ce travail acharné, je ne pourrais vulgariser des domaines techniques que l’on me défie de rendre accessibles, digestes et sexy.
Parallèlement à ma plume, mon œil de photographe me permet d’alimenter mon imagination et de recentrer mon objectivité dans l’exercice de cette écriture un tantinet slamée. La photo, je l’ai apprise sur le tas, propulsé en tant que journaliste-voyage au Portugal, armé d’un smartphone, de mes baskets et d’un sac à dos. Dans ce sac, j’ai conservé le goût de l’inattendu et de la spontanéité. Mes sens en éveil, je capture des instants des yeux et du cœur. Ensuite, je puise mes mots dans les photos et je les pèse au gramme près, m’autorisant le plus souvent possible une marge de 21 grammes, pour injecter une âme.
Artisan-rédacteur, j’aime vulgariser la technique et poétiser les univers de travail réputé un peu brut, afin de les rendre plus humains et passionnants. Les mots sont pour moi une extension de la photo. La photo ne se résume pas à un cri silencieux émis en millions de pixels. Si elle peut en plus nous raconter une histoire et nous inviter à devenir un lecteur éclairé, pourquoi s’en priver ?
Au plaisir de vous rencontrer…